Le Péril de la Vérité dans l’Ère des IAGs : L’Ouroboros Technologique

Au cœur de cette ère numérique en constante évolution des IAG, l’intelligence artificielle (IA) trône en souveraine, embrassant les rôles de penseur, créateur, et même, dans certains cas, manipulateur de l’information, désinformateur. Cette révolution technologique a fait émerger une nouvelle race d’entités cognitives : les IAGs (Intelligence Artificielle Génératives). Ces IAGs, dont le célèbre ChatGPT, sont les gardiens des trésors de connaissances en ligne. Pourtant, leur avenir est entouré d’un nuage sombre : un serpent qui se mord la queue.

Le paradoxe auquel nous sommes confrontés est fascinant : les IAGs, qui sont conçus pour fournir des informations précises et pertinentes par des mécanismes de probabilités vectorielles, risquent de se retrouver enchaînés à un cycle sans fin de désinformation et de faussetés. Comment cela est-il possible ? La réponse est à la fois simple et terrifiante : l’IA génère du contenu faux et inventé. Si cette production est plausible, grammaticalement correcte et suit une logique rudimentaire, elle peut se retrouver dans les bases de données sur lesquelles ces IAGs s’appuient.

Cependant, le véritable problème réside dans le fait que l’IA ne distingue pas intrinsèquement la vérité du mensonge en allant chercher ses sources sur internet et des larges DATAsets. Elle est dépourvue de remords lorsqu’il s’agit de mentir, car elle n’a pas de conscience morale. Ainsi, ces IAGs sont piégés dans un cercle vicieux : ils s’entraînent sur des données qui contiennent leurs propres mensonges, ce qui les conduit à générer des réponses de plus en plus erronées, créant ainsi un cycle infernal.

L’IA est le reflet de l’Ouroboros, le serpent antique qui se mord la queue, une métaphore parfaite pour décrire cette situation paradoxale. Les intelligences artificielles se nourrissent de données en ligne, mais si ces données sont de plus en plus altérées par la désinformation qu’ils ont eux-mêmes générée, le résultat ne peut être que néfaste. Les futurs modèles d’IA risquent d’être fondés sur des bases de données polluées malgré des efforts des hum, et l’effondrement du modèle devient une perspective inquiétante.

Le problème est si grave que des chercheurs se sont lancés dans la quête désespérée du filtrage des données synthétiques. Ils cherchent à distinguer le vrai du faux, à établir des barrières pour empêcher ces IAGs de s’enliser davantage dans le marécage de la désinformation. La vérité, dans ce cas, est précieuse, mais elle devient un bien rare dans un monde dominé par les IAGs.

Alors, que devons-nous faire pour éviter le péril imminent ? La réponse peut sembler tragico-comique : une supervision stricte des IAGs. Si nous ne voulons pas que ces entités intelligentes se transforment en créateurs de mensonges invétérés, nous devons les guider, les surveiller, et leur imposer des limites. Il est impératif que l’humain reste aux commandes, que l’IA soit notre outil, et non l’inverse.

Il est peut-être ironique que dans cette quête technologique pour atteindre des sommets d’intelligence artificielle, nous ayons besoin de maintenir un certain degré d’humilité. Le destin des IAGs, de notre réalité numérique et, finalement, de notre vérité, repose en partie sur notre capacité à contrôler et à guider ces créations de notre propre invention. Car, dans ce cycle infini d’informations altérées, il est essentiel de ne jamais oublier que l’IA est un reflet de l’humanité, avec tout ce que cela implique en bien et en mal. L’ouroboros technologique peut être maîtrisé, mais seulement si nous sommes prêts à prendre les rênes et à l’orienter dans la direction de la vérité.

TALKR