L’arnaque au vishing et au faux conseiller bancaire, une forme d’escroquerie téléphonique, est devenue une préoccupation majeure dans le paysage de la cybercriminalité. Ces fraudes, perpétrées par des individus et des callbots avec des voix de synthèses se faisant passer pour des conseillers bancaires, exploitent la confiance des consommateurs et leur crainte de subir des pertes financières ou le renouvellement de leur carte bleue. Avec l’avancée des technologies notamment l’utilisation de la voix de synthèse et de l’intelligence artificielle, comme celle proposée par ElevenLabs, ces escroqueries deviennent de plus en plus convaincantes et difficiles à détecter. Comment se prémunir du hameçonnage ?
Le modus operandi des escrocs est bien rodé et très répandu: après avoir acheté sur le darkweb des fichiers de contacts avec les coordonnées, ils contactent leurs victimes en se présentant comme des employés de la banque via des assistants virtuels et des robots automatiques, souvent à des heures où il est difficile de vérifier l’authenticité de l’appel, comme le soir ou le week-end. Ils se servent de techniques comme le spoofing du numéro de téléphone pour afficher un numéro légitime de la banque sur le téléphone de la victime, renforçant ainsi la crédibilité de l’appel ou le SMS avec le nom de la banque. Une fois la confiance de la victime gagnée, l’escroc ou le bot manipule sa cible pour obtenir des informations confidentielles ou pour l’amener à autoriser des transactions financières frauduleuses en demandant le code sa sa carte bleue. Par exemple Bonjour, je suis Franck du service anti-fraude, vous êtes bien monsieur Durand, je vous informe qu’un débit inhabituel a été détecté sur votre compte courant. Comme l’opération est suspecte le conseiller va pousser le client dans ses retranchements. le piège va se refermer progressivement en s’appuyant sur la confiance. les préjudices peuvent être très importants; jusqu’à 10K€ prélevé en toute imunité. L’arnaqueur va guider le client dans l’application pour valider des opérations.
Les conséquences de ces arnaques sont très graves : il faut être vigilant et méfiant. Non seulement les victimes peuvent perdre des sommes considérables, souvent des dizaines de milliers d’euros en quelques minutes, mais elles se trouvent également confrontées à un manque de soutien de la part des banques. En effet, les institutions financières tendent à refuser le remboursement en invoquant une négligence grave de la part des victimes. Cette position est de plus en plus contestée, aussi bien par les associations de défense des consommateurs que par certains jugements judiciaires, mais elle reste un défi majeur pour ceux qui ont été trompés.
Pour se prémunir contre le vishing à la carte bleue nouvelle arme des Hackers, il est crucial de ne jamais partager d’informations sensibles par téléphone même si la technique semble bien rodée et difficile à déceler. Les banques n’exigent jamais de données personnelles ou bancaires de cette manière. Il faut également être extrêmement prudent avec les demandes de validation de transactions ou la communication de codes de sécurité reçus par SMS et grâce à la double authentification. Ces codes sont souvent le dernier rempart de sécurité entre les escrocs et l’accès à vos fonds. En cas de doute, il est recommandé de raccrocher immédiatement et de contacter sa banque par des moyens officiels ou via votre application.
le vishing représente une menace sérieuse et en constante évolution à cause des cybercriminels. Dans cet environnement de risque accru, la sensibilisation et la vigilance restent les meilleures armes des consommateurs. Il est impératif de rester informé sur les nouvelles méthodes d’escroquerie au téléphone et d’adopter une attitude de prudence face aux sollicitations téléphoniques non sollicitées, surtout lorsqu’elles concernent des questions financières. Les consommateurs doivent également exiger des banques une meilleure prise en charge en cas de fraude, renforçant ainsi le filet de sécurité pour tous les clients. Aucun conseiller bancaire ne demande ce genre d’informations personnelles au téléphone ou par mail. Il faut aussi être vigilant aux demandes de validation de transaction et toujours rester sur ses gardes quand il s’agit de valider des transactions vers l’extérieur ou communiquer son code à 4 chiffres.