Les centres d’appels offshores, essentiels à la gestion de la relation client pour de nombreuses entreprises, font face à un défi de taille : le coût de la main-d’œuvre. La délocalisation hors d’europe, pratique courante pour réduire ces coûts, soulève des questions tant sur le plan éthique que sur la qualité du service fourni. Les pays comme le Maroc, la Tunisie, et plus récemment Madagascar et l’Île Maurice, sont devenus des destinations privilégiées pour ces délocalisations en masse, offrant des coûts de main-d’œuvre nettement inférieurs à ceux des pays d’origine des entreprises.
Cependant, cette stratégie n’est pas sans conséquence. Elle peut entraîner une qualité de service variable (voir déplorable) et soulever des questions éthiques concernant les conditions de travail et les salaires offerts à ces employés souvent sous payés. Par exemple, un téléopérateur en Tunisie peut gagner entre 200 et 600€ par mois, selon son expérience, dans un secteur où les avantages fiscaux et les coûts de télécommunication bas sont des atouts majeurs pour les investisseurs des pays occidentaux. Cependant, ces économies viennent souvent au prix de conditions de travail qui peuvent être difficiles et d’une course au bas coût qui met en péril le bien-être des employés. On pourrait considérer cela comme une forme d’esclavage moderne peu légitime si on creuse pour voir les conditions de travail. Faire travailler des personnes dans des conditions parfois spartiates n’est pas une condition de vie acceptable. il faut aussi y voir une amélioration des infrastructures en matière de télécommunication qui sont relativement performantes grâce à la fibre optique et la voix sur IP (SIPTRUNK) qui permet de passer des appels en local.
Face à ces défis, les callbots représentent une alternative innovante et efficace face à la délocalisation des agents. Ces assistants virtuels, alimentés par l’intelligence artificielle, offrent plusieurs avantages par rapport aux centres d’appels traditionnels :
- Disponibilité 24/7 : Contrairement aux employés humains, les callbots peuvent opérer sans interruption, offrant une réponse immédiate à tout moment. Ne tombent jamais malade et ne font pas grêve.
- Consistance et qualité du service : Les callbots fournissent des réponses précises et cohérentes, éliminant les variations de qualité dues aux facteurs humains. ils peuvent soulager les centres de contacts et donc pousser les personnes à améliorer leurs compétences.
- Réduction des coûts : L’implémentation de callbots permet de réaliser des économies substantielles sur le long terme, réduisant la dépendance envers la main-d’œuvre offshore et ses coûts associés.
- Amélioration de l’expérience client : Les progrès dans le domaine de l’intelligence artificielle permettent aux callbots d’offrir une expérience utilisateur de plus en plus personnalisée et satisfaisante.
- L’amélioration des solutions de speech to texte et du clonage vocal permet aussi de vocaliser de manière à ce que l’interlocuteur peut ne plus reconnaitre qu’il a “affaire” à un robot. En revanche, les accents assez prononcés par certaines personnes sont un frein évident pour les européens. c’est aussi un dilemme entre éviter de payer cher et de se confronter en retour à des personnes qui ne maitrisent pas toujours un français corrects. Cela agace bon nombre de Français qui se sentent harcellés par des appels d’inconnus venus de toute part
- L’hybridation homme machine est la seule issue des centres de contacts sinon ils seront voués à mourrir et à s’éteindre tout en étant remplacé par des machines plus performantes grâce à l’intelligence artificielle. C’est leur destinée dira t’on !
L’adoption des robocalls par les entreprises et dans les centres de contact se présente donc comme une solution d’avenir évidente, répondant aux enjeux économiques sans compromettre la qualité du service client. Elle témoigne d’une évolution vers des pratiques plus durables et éthiquement responsables dans la gestion des centres d’appels pour des coûts moindre. Les entreprises désireuses de s’inscrire dans cette modernité se doivent de considérer les avantages des callbots, non seulement en termes de coûts mais aussi pour leur potentiel d’améliorer significativement l’expérience utilisateur. Peu d’entreprises de callcenters ont décidé de prendre le pas en 2024, cela révèle bien souvent une incompréhension des enjeux à venir et une volonté de tenter de conserver le plus longtemps des modèles de fonctionnements archaïques même si ils ont fait leur temps pendant plus de 50 ans. les délocalisations permettaient d’abaisser les coûts de production de 30 à 40% demain c’est L’IA qui sera bradée au plus offrant pour fournir un service de qualité, espérons le meilleure que dans certains centres actuels. Est-ce une bonne chose ? il faudra voir dans le temps.